L'OLIVERAIE
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Le terroir

L’oliveraie se situe à Bezouce (Gard) dans les galets de la plaine des costières. Suivant les principes de l’agro-écologie, garantissant un sol naturel et vivant, la terre est conservée telle quelle, aucun labour n’est effectué et l’enherbement est permanent. L’huile est extraite des olives uniquement par des moyens mécaniques et écologiques quelques heures après la récolte.

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« Ficher la paix au sol »

La terre, aux deux tiers rouge, chaude, roulée de galets dans sa partie nord puis noire d’alluvions, plus froide dans sa partie sud, se trouve à la jointure des anciens lits des vallées du Rhône et de la Durance au tout début de ce qui a formé la plaine des Costières.

Dès la plantation je décide de prendre soin de ne pas trop déranger la faune et la flore du sol. Je griffonne seulement le sol au pied des jeunes arbres, détruisant en même temps autour du tronc la croute protectrice, mais je ne peux pas faire autrement. Les cinq années qui suivent je pratique de la même façon, le temps pour les arbres de s’installer, se développer et ne plus craindre la concurrence avec l’herbe. Ensuite, je ne ferai plus que broyer celle-ci avec le bois de taille deux ou trois fois par an.

Sinon « je fiche la paix » au sol. Au fil des années la couche d’humus augmente en surface et la présence de champignons en juin ou après les pluies d’octobre, d’une multitude de fleurs ou de salades sauvages, de nids de fourmis ou d’abeilles sauvages sont les signes d’un sol naturel et équilibré.

La vie du sol

« Pas d’herbes : pas d’insectes
Pas d’insectes : pas d’oiseaux
Pas d’oiseaux : pas de vie ».

Proverbe bourguignon

Après les pluies on remarque les petites boules de déjections caractéristiques de la présence en masse de vers de terre. Elles tapissent le sol, le transforment, le nourrissent.

Les micro-organismes nécessaires à la vie et à l’équilibre du sol participent à cette transformation surtout en l’absence d’intrants chimiques et perturbateurs.

L’herbe présente tout au long de l’année abrite fourmis, sauterelles, araignées, coccinelles, libellules, qui contribuent à leur tour à ce cercle vertueux. Les sauterelles servent de repas aux aigrettes et aux buses.

L’herbe encore, abrite la trop rare outarde canepetière du Gard (qui cherche pour nicher de l’herbe un peu haute), mais aussi lapins, lièvres, pigeons ramiers, faisans et perdreaux, qui attirent à leurs tours lézards, couleuvres (nombreuses) et renards. Ces animaux, au fils des ans, je les ai vu, en ai suivi les traces. Discrètement.

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Eric Argenson

1 rue des Aires
30210 COLLIAS

© Eric Argenson